Un sortilège est tombé sur la capitale. Tous les parisiens ont disparu et tous les logements sont donc vacants. Tous ? Non, il reste deux parisiens qui persévèrent dans leur désir d’habiter Paris. Ils ont le choix parmi les 1,366 million logements existants (en 2015). Mais, allez savoir pourquoi, ils ont tous les deux jeté leur dévolu sur le même logement, le palais de l’Élysée.
En cette période de Noël ils veulent régler leur concurrence pacifiquement, en recourant à un mécanisme de marché, en l’occurrence le mécanisme d’enchères. C’est donc le plus offrant qui l’emporte. L’autre peut se loger pour rien dans n’importe quel autre logement parisien.
Quand le statisticien fait la statistique des prix il n’observe qu’un seul prix, celui du palais de l’Élysée, qui peut être important selon la capacité à payer du plus offrant.
L’année suivante le même processus se reproduit. Mais le candidat malheureux à l’Élysée prend ses dispositions pour offrir davantage que la première fois, de telle sorte qu’il a des chances d’obtenir satisfaction. Dans un cas comme dans l’autre le prix aura augmenté par rapport à l’année précédente. La statistique de prix enregistrera cette hausse. Et les commentateurs de conclure que, comme les prix augmentent, il y a une tension sur le marché du logement parisien. Les professionnels demandent alors au père Noël un cadeau fiscal pour les aider à résoudre cette « crise » du logement….
En vrai, il n’y a « que » 111000 logements vacants à Paris soit 8,1% du parc. C’est plus que le taux de la France métropolitaine à 7,9%, qui correspond à 2,718 millions. À côté de cette vacance, il y a en outre à Paris 8,2% de résidences secondaires contre 9,6% en France.
Il y aurait donc 8% de logements vacants ou et 16% vacants ou secondaires a Paris? Un autre article denombre 15% de logement vides et 26% dans le centre.
Ce pourcentage est tres eleve, a comparer a 2% a Londres, 2% a Tokyo 3.6% a New York, 4.3%.
Les chiffres que je cite sont les chiffres du recensement de l’INSEE de 2015. Pour la comparaison avec les autres capitales il faut tenir compte du fait que Paris n’est qu’une partie de l’aire urbaine qui correspond davantage au périmètre du marché du logement. Pour l’ensemble de l’aire urbaine parisienne le taux de vacants est moindre, 6,7%, et le taux de résidences secondaires aussi 3,6%. Les chiffres que vous citez correspondent peut-être davantage aux périmètres des agglomérations.
Il n’en reste pas moins que le marché « parisien » est loin d’être tendu, même s’il est très actif.